Projet de loi 42 : Êtes-vous prêts à prévenir et combattre le harcèlement au travail?

Par Rosalie Rivet Nantais, Consultante RH et en développement organisationnel 

Projet de loi 42 : Québec prend de nouveaux moyens pour prévenir et combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail.  Êtes-vous prêt?

 

100 000 c’est le nombre estimé de victimes de harcèlement au travail au Québec chaque année (CRHA). La CNESST déclare d’ailleurs avoir atteint une année record en 2023 du nombre de plaintes déposées pour harcèlement psychologique ou sexuel. Pourtant, depuis le 1er juin 2004, tous les employeurs de législation québécoise ont l’obligation de prendre les moyens nécessaires pour prévenir et faire cesser toutes situations de harcèlement psychologique.

 

 

Face à ces constats alarmants, Québec agit. 

Le projet de loi 42 vise à lutter contre le harcèlement psychologique et la violence sexuelle en milieu professionnel au Québec en modifiant plusieurs lois du travail et le tout se fait en deux phases dont la première est en place depuis le 27 mars 2024.

 

  • Voici un aperçu des principales modifications : 

    • Élargissement de la définition de « violence à caractère sexuel » visant à englober toutes les formes d’inconduites possibles.  
    • Ajout de présomptions favorables aux employés pour faciliter la reconnaissance des lésions professionnelles découlant du harcèlement. De cette façon, les victimes de violence à caractère sexuel n’auront plus le fardeau de la preuve lors d’accident de travail ou de maladie professionnelle. 
    • Accès aux dossiers médicaux limités en cas de contestation de l’employeur. Seules les informations strictement nécessaires seront partagées. L’employeur peut s’exposer à des amendes allant jusqu’à 10 000$ lors de tentatives contraires. 
    • Prolongation du délai de réclamation allant de six mois à deux ans pour une lésion professionnelle découlant d’une violence à caractère sexuel. 
    • Élargissement des obligations de l’employeur en matière de prévention du harcèlement. Les employeurs ne doivent plus simplement protéger leurs salariés du harcèlement des membres du milieu de travail, mais aussi des clients et des fournisseurs. 
    • Mise en place d’une protection contre les représailles pour les salariés qui signalent une situation de harcèlement. En effet, dans le cas où une personne salariée vivrait des représailles, elle pourra déposer une plainte à la CNESST contre son employeur.  
    • Interdiction des clauses d’amnistie pour les violences physiques, psychologiques ou sexuelles. En d’autres mots, un employeur peut désormais tenir compte des mesures disciplinaires passées imposées pour des inconduites malgré qu’un décret ou qu’une convention collective l’interdise.  
    • Possibilité de versement de dommages et intérêts à une victime par l’employeur si le tribunal administratif du travail reconnaît la responsabilité de ce dernier. Ainsi, un employeur n’ayant pas mis en place les mesures de prévention du harcèlement nécessaires à son milieu peut se voir obliger de débourser des montants d’argent considérable à une victime.   

 

Concrètement, quelles sont vos nouvelles obligations comme employeur? 

La loi exige désormais aux employeurs la mise à jour de leur politique de prévention du harcèlement psychologique au travail. Elle doit inclure les éléments suivants :   

  • Les méthodes et les techniques utilisées pour identifier, contrôler et éliminer les risques de harcèlement psychologique; 
  • La personne désignée par l’employeur pour prendre en charge les plaintes; 
  • Les programmes d’information et de formation destinés aux salariés en matière de prévention du harcèlement psychologique qui sont offerts aux personnes salariées ainsi qu’aux personnes désignées par l’employeur pour la prise en charge d’une plainte ou d’un signalement; 
  • Les recommandations quant aux conduites à adopter par les salariés lors d’événements sociaux reliés au travail; 
  • Le processus afin de déposer une plainte, un signalement ou pour fournir un renseignement et un document à l’employeur relatif au harcèlement psychologique ainsi que l’identité de la personne désignée pour en prendre charge et le détail du suivi qui doit être donné par l’employeur à la suite du dépôt d’une plainte, d’un signalement ou autre; 
  • Les mesures mises en place par l’employeur afin de protéger les salariés victimes de harcèlement psychologique et toute personne ayant participé au processus de dépôt d’une plainte de cette même nature; 
  • Le processus de prise en charge d’une situation de harcèlement psychologique et d’une enquête; 
  • Les mesures mises en place par l’employeur quant à la confidentialité d’une plainte; 
  • Les délais de conservation de documents relatifs à la prise en charge d’une situation de harcèlement psychologique qui est au minimum (2) deux ans.

 

Recommandations 

En considération de ces nouvelles obligations, nous vous recommandons vivement : 

  • D’ajuster votre politique de harcèlement en fonction des nouvelles obligations découlant de la Loi 42; 
  • De diffuser votre politique auprès de tous vos employés actuels et futurs; 
  • D’obtenir un accusé de réception de chaque employé confirmant qu’il a pris connaissance de la politique; 
  • D’organiser une formation pour tous les employés, basée sur la politique révisée et une formation spécifique pour les gestionnaires chargés de son application. 

 

À compter du 28 septembre 2024, vous aurez l’obligation d’intégrer des précisions dans votre politique sur le contrôle et l’élimination des risques, les conduites à adopter pour les activités sociales, les programmes d’informations et de formations, le processus de prise en charge dont la confidentialité et la protection des personnes concernées. Lors d’une prochaine rubrique, nous vous donnerons plus de précisions. 

 

Avec tout ça, vous ne savez pas par où commencer? N’attendez pas ! Contactez PRATIQ et nous prendrons en charge les changements pour vous! 

 

 

Qu’est-ce qu’un leader en 2024?

Par Valérie Rocheleau, CRHA & MPO certifiée

À l’ère des réseaux sociaux, on voit de plus en plus une tendance chez les gens à se fier à ce qui est partagé sur les différentes plateformes pour trouver leur modèle. J’aspire à être comme cette personne physiquement, dans ce qu’elle fait, ses activités, etc.

On associe aussi souvent un leader à une personne qui occupe un poste de gestion.

Est-ce vraiment ça un VRAI leader ? Est-ce seulement la capacité à atteindre un « objectif » ou un rang hiérarchique dans une entreprise ? 

 

Un vrai leader c’est celui qui inspire par son expérience de vie, par les peurs qu’il a dû traverser, par les limites qu’il a rencontré dans sa vie, mais aussi par son authenticité. L’authenticité est la plus grande qualité d’un VRAI leader, car elle permet d’avoir accès à la VRAIE personne qui s’y cache. C’est celle qui nous inspire, qui nous donne le goût de nous dépasser et de franchir les limites de ce qui semble impossible. C’est donc dire que tout le monde peut être un leader dans sa vie, que vous possédiez un poste de gestion ou non.

Mais, comment incarner l’authenticité au quotidien?

  • Accepter ce qui est: affronter la réalité et le présent, trouver ce que cela vous apporte et ce que ça vient travailler en vous.
  • Affronter nos peurs: une collègue m’a déjà dit un jour : lorsque tu es dans tes peurs, tu es exactement où tu devrais être!
  • Trouver et respecter nos limites: combien de fois acceptons-nous ce qui ne concorde pas ou ne résonne pas avec nous-mêmes ?
  • Apprendre à dire non: apprendre à dire non est une forme de respect envers nous-mêmes afin de pouvoir gérer notre niveau d’énergie investie. Dire oui à l’autre équivaut à se dire non à soi, car le temps est limité… à qui et à quoi souhaitez-vous donner votre temps ?
  • Trouver l’équilibre: un BON leader est équilibré dans toutes les sphères de sa vie.
  • S’entourer des bonnes personnes: s’entourer des personnes qui correspondent à nos limites, à nos objectifs et qui nous permettront de grandir. C’est notre conseil d’administration personnel !
  • Se faire confiance et avoir de la constance : NOUS SOMMES LA PERSONNE QUI A LE PLUS D’IMPACT DANS NOTRE VIE!

Être UN leader c’est finalement prendre le contrôle de notre vie, être au volant de notre propre véhicule!

Un coach m’a dit un jour : Valérie, choisit la destination à mettre dans ton GPS, c’est celle qui te conduira vers le succès.

Il y a 6 ans, j’ai décidé d’être UNE leader dans ma vie personnelle et professionnelle, d’investir en MOI et dans mon succès. Aujourd’hui, je peux dire que je suis UN modèle inspirant, qui permet aux gens que je croise et que je côtoie d’évoluer constamment.

JE suis une femme, une maman, une conjointe, une belle-maman, une amie, une sœur, une fille, mais surtout UNE leader qui veut continuer d’évoluer pour en inspirer plusieurs autres!!

Osez briller comme LEADER! Osez développer votre VRAIE nature!

 

Le développement des compétences: une responsabilité partagée.

Par Hélène Archambault, CRHA

La croissance d’une entreprise est intimement liée au développement des compétences et des qualifications des employés. Établir le plan de développement des équipes de travail doit être cependant une responsabilité partagée avec les employés pour en assurer son succès, et ce, dès l’identification des besoins jusqu’à la confirmation des acquis.

Toutefois, certains employés s’attendent systématiquement à ce que l’initiative vienne de l’employeur, et considèrent leur propre rôle dans le processus de développement comme secondaire ce qui peut impacter l’ouverture à vraiment améliorer ses connaissances et compétences.

Que faire pour créer l’effet rassembleur, créer un intérêt et une ouverture au développement?

D’abord, un échange avec les employés afin de bien évaluer les compétences requises et d’identifier les priorités permet d’assurer l’engagement de tous un chacun. Ensuite, les conversations sous forme individuelle lors, entre autres, d’une évaluation de la performance permettent des échanges constructifs autant sur les aspirations de l’employé que sur les attentes du gestionnaire. Un dialogue franc sur les opportunités de développement alliées aux attentes du gestionnaire et à l’orientation de l’entreprise crée de fortes assises. 

Les réunions d’équipe sont aussi un tremplin à l’identification de besoins plus communs, que ce soit dans une perspective de transformation de l’organisation, de mise à niveau des connaissances d’un groupe en particulier ou d’opportunités de croissance.

Chaque individu a son propre profil d’apprenant et il devient un levier important à l’acquisition des connaissances.

Dans la mesure du possible, opter pour des formes d’apprentissage favorisant la rétention des connaissances n’est pas à dédaigner. Pour certains, une formation en ligne permettra de bien assimiler les connaissances, tandis que d’autres préféreront un présentiel qui les aidera à interagir et à renforcer les assises des connaissances qu’ils doivent acquérir. Pour un certain nombre, la seule façon d’apprendre est d’expérimenter par eux-mêmes la compétence à acquérir.

L’implication des employés dans l’identification des besoins, le choix de formation, ainsi que sa forme suscitent un intérêt à s’investir dans son développement. L’employeur en sort gagnant pour deux raisons: d’abord, il augmente les compétences et les connaissances au sein de son entreprise, ce qui renforce son efficience. Ensuite, cela permet aux employés de se sentir impliqués, ce qui souvent, accroît le sentiment de loyauté, la mobilisation et la satisfaction au travail.

Il n’est pas toujours facile de s’orienter dans un tel projet de mise en place d’un processus de formation qui répond réellement aux besoins de l’entreprise. L’équipe de PRATIQ est là pour vous accompagner dans cette démarche afin que celle-ci corresponde à votre réalité et à votre secteur d’activité. Notre approche personnalisée pourra vous aider à créer, mettre en place et suivre l’évolution des compétences de vos employés.

Pour plus d’information ou pour débuter votre plan d’action, contactez-nous!